Physical Address
304 North Cardinal St.
Dorchester Center, MA 02124
Physical Address
304 North Cardinal St.
Dorchester Center, MA 02124
Ce billet est extrait de l’infolettre « Chaleur humaine », envoyée tous les mardis à 12 h 30. Chaque semaine, le journaliste Nabil Wakim, qui anime le podcast Chaleur Humaine, répond aux questions des internautes sur le défi climatique. Vous pouvez vous inscrire gratuitement en cliquant ici.
« Bonjour, je ne suis pas du tout climatosceptique, mais j’ai du mal à comprendre si le temps pourri de ces derniers mois est lié ou non au réchauffement. Il a plu beaucoup et il fait déjà froid, est-ce que c’est la faute au réchauffement, ou est-ce que ça invalide ce que disent les scientifiques ? » (question posée par Marin à l’adresse [email protected])
Ma réponse : C’est pénible, mais il me faut répondre à la fois oui et non. Oui, les perturbations du cycle de l’eau liées au changement climatique causent des pluies plus intenses. Par contre, le fait qu’il fasse parfois plus chaud, parfois plus froid – comme ces derniers jours –, c’est tout simplement dû à des variations naturelles du climat. Et aussi : ça ne change rien à la validité des études scientifiques, qui sont chaque jour confirmées par les faits.
1/Le changement climatique provoque des pluies plus intenses
Le terme de « réchauffement climatique » ne reflète pas l’une des réalités les plus problématiques de la hausse de températures : une forte perturbation du cycle de l’eau. Quand l’air est plus chaud, il peut contenir plus d’eau sous forme de vapeur. (Si ça vous dit, c’est une loi de la physique connue sous le doux nom de formule de Clausius-Clapeyron). Or cette vapeur d’eau qui s’accumule dans l’atmosphère se transforme ensuite en pluie.
Dans un monde qui se réchauffe, il faut s’attendre à vivre des périodes de sécheresse plus longues et plus intenses, puis des périodes avec des pluies aussi plus intenses. C’est exactement ce qui s’est passé sur une bonne partie de la France ces dernières années, avec une sécheresse très forte en 2022 et 2023, et des précipitations très fortes en 2024 – avec des inondations dans les Hauts-de-France par exemple. On pourrait le résumer en disant que le réchauffement climatique provoque des extrêmes secs et des extrêmes mouillés.
Ce qui me permet au passage de souligner que les moyennes sont souvent trompeuses ! Par exemple, une région pourrait recevoir à peu près la même quantité de pluie en moyenne sur l’année, mais elles ne seront plus réparties de la même manière : des périodes plus longues avec peu de précipitations, interrompues par des épisodes de pluies intenses.
Il vous reste 60.11% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.